«Un dispositif d'alerte précoce pour toutes les futures crises financières»
Exit le Forum de stabilité financière (FSF), créé en 1999 pour répondre à la crise du fonds spéculatif LTCM. Il sera remplacé par le Conseil de stabilité financière (Financial stability board). Tout comme le FSF, le CSF rassemblera toutes les autorités nationales contribuant à la stabilité financière, dans les domaines de la monnaie, le crédit, l'assurance, la bourse ou la comptabilité. En France c'est notamment la Banque de France, la commission bancaire ou l'Autorité des marchés financiers. Toutes exercent un rôle de surveillance, de régulation et de normalisation.
Le changement de nom aura une double portée. D'une part le nombre des pays membres va s'élargir à tous les pays du G20, alors que le FSF était un club de pays avancés, plus Hongkong et Singapour. D'autre part le CSF aura une mission plus affirmée. Certes, il fonctionnera selon le même principe de coopération entre autorités nationales qui se mettent d'accord sur des normes et leur application. Le G20 étend son rôle de supervision à «toutes les institutions financières et les produits et les marchés ayant une importance systémique». Et est-il précisé, «pour la première fois les hedge funds». De même le CSF aura à s'occuper des «places offshore non coopératives et des paradis fiscaux», ainsi que des «principes de rémunération» des établissements financiers. Il exercera ses fonctions en concertation avec le FMI dont la surveillance restera essentiellement macroéconomique.