SECCION Crisis monetaria: US/EURO, dolar vs otras monedas

Gráfico del tipo de cambio del Dólar Americano al Euro - Desde dic 1, 2008 a dic 31, 2008

Evolucion del dolar contra el euro

US Dollar to Euro Exchange Rate Graph - Jan 7, 2004 to Jan 5, 2009

V. SECCION: M. PRIMAS

1. SECCION:materias primas en linea:precios


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22 oct 2009

gourous de l'économie

Voici les nouveaux gourous de l'économie

[ 22/10/09  - 10H26   - actualisé à 11:07:00  ]

Le palmarès" The Thinkers 50" distingue, cette année encore, le professeur de stratégie d'entreprise Coimbatore Krishnarao Prahalad comme le penseur le plus influent du monde des affaires.    

Ce classement est attendu tous les deux ans. La surprise, cette année, ne vient pas du numéro un, le même qu'en 2007 - le professeur de stratégie d'entreprise Coimbatore Krishnarao Prahalad -, mais des numéros deux et trois : le journaliste Malcolm Gladwell (18e il y a deux ans) et un nouvel entrant, Paul Krugman, prix Nobel d'économie. Tel est cette année le tiercé de tête de la cinquième édition du palmarès The Thinkers 50. Créé en 2001 par deux journalistes économiques et consultants britanniques, Des Dearlove et Stuart Crainer, ce classement désigne, depuis 2001, les 50 penseurs les plus influents dans le monde économique. Elaborée sur la base de noms soumis à la fois par des internautes et par des professionnels ou des universitaires, la liste prend en compte dix critères : originalité des idées, rayonnement international, impact sur les pratiques de management...

Seulement 5 femmes

D'origine indienne, Coimbatore Krishnarao Prahalad domine le palmarès d'édition en édition. Premier en 2009 et 2007 et troisième en 2005, ce professeur à la Ross School of Business dans le Michigan, aux Etats-Unis, est mondialement connu pour ses ouvrages de réflexion et pour un essai iconoclaste sur le business comme solution la plus efficace pour éradiquer la pauvreté. Il a aussi coécrit avec Gary Hamel (passé de la 5e à la 10e place) un best-seller sur la stratégie et la concurrence ("La Conquête du futur"). Malcolm Gladwell, journaliste du "Washington Post" et du "New Yorker", est pour sa part l'auteur d'ouvrages truffés d'anecdotes empruntées aux milieux militaire, alimentaire ou musical. Quant à Paul Krugman, il est professeur à l'université de Princeton et prix Nobel d'économie. Outre ce trio de tête, la liste des 47 autres noms du classement recense une majorité écrasante d'hommes : seulement 5 femmes y figurent.
Quelques dirigeants et ex-dirigeants emblématiques d'entreprises mondiales apparaissent au classement. Bill Gates (Microsoft) se range à la 7e place après avoir été numéro deux en 2007. Au côté de nouveaux venus comme le dirigeant indien Ratan Tata (12e) se trouve l'anticonformiste Richard Branson (Virgin) qui, numéro huit, gagne une place cette année. Ou encore Steve Jobs, le patron d'Apple, entré pour la première fois au classement en 2007, qui fait une remontée spectaculaire de la 29e place à la 4e. Autres fortes remontées, celles du spécialiste du management Marshall Goldsmith, de la 34e à la 14e, ou encore de Howard Gardner, le père de la théorie des intelligences multiples, qui passe du 39e au 16e rang.

Aucun Français

A contrario, on assiste aussi à des reculs significatifs comme ceux de Jack Welsh, ex-homme fort de General Electric, qui dégringole de la 8e à la 20e place, et du professeur Henry Mintzberg (de la 16e à la 33e place). Dégringolade aussi pour les gourous du management Charles Handy, Tom Peters, Jim Collins, Robert Kaplan, le consultant David Norton ainsi que les économistes suédois Kjell Nordström et Jonas Ridderstrale. Quant à l'ex-patron de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, troisième en 2007, il a purement et simplement disparu du palmarès cette année. A noter aussi, une dizaine de nouveaux entrants dont l'entrepreneur du Bangladesh inventeur du microcrédit Muhammad Yunus ou le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz. Comme en 2007, de nouveaux noms apparaissent, mais pour combien de temps ? Al Gore et Donald Trump, nouveaux venus en 2007, ont disparu en 2009.
Dans le même temps, certains maintiennent leur rang. C'est le cas du grand spécialiste du marketing Philip Kotler ou des professeurs de l'Insead Chan Kim et Renée Mauborgne, dont l'ouvrage "Stratégie océan bleu" s'est hissé au rang de best-seller. En bonne place aussi, quelques personnalités d'origine indienne : le cofondateur d'Infosys S. (Kris) Gopalakrishnan (15e), le coach de dirigeants Ram Charan (13e) et les professeurs Vijay Govindarajan (24e) et Rakesh Khurana (44e), en plus de Coimbatore Krishnarao Prahalad et de Ratan Tata. En revanche, pas un seul Français au classement. Le temps où Henri Fayol, tenant de la pensée économique mondiale avec Weber et Taylor, jetait les principes de l'administration des entreprises paraît loin. De fait, c'était au début du XXe siècle.
MURIEL JASOR, Les Echos
Les 50 plus grands penseurs du monde des affaires
1. C.K. Prahalad (1)
2. Malcolm Gladwell (18)
3. Paul Krugman (-)
4. Steve Jobs (29)
5. Chan Kim et Renée Mauborgne* (6)
6. Muhammad Yunus (-)
7. Bill Gates (2)
8. Richard Branson (9)
9. Philip Kotler (11)
10. Gary Hamel (5)
11. Michael Porter (4)
12. Ratan Tata (-)
13. Ram Charan (22)
14. Marshall Goldsmith (34)
15. S (Kris) Gopalakhrishnan (-)
16. Howard Gardner (39)
17. Jim Collins (10)
18. Lynda Gratton* (19)
19. Tom Peters (7)
20. Jack Welch (8)
21. Eric Schmidt (-)
22. Joseph Stiglitz (-)
23. Kjell Nordsröm & Jonas Ridderstrale (13)
24. Vijay Govindarajan (23)
25. Marcus Buckingham (38)
26. Richard d'Aveni (46)
27. Rosabeth Moss Kanter* (28)
28. Clayton Christensen (25)
29. Stephen Covey (15)
30. Thomas Friedman (26)
31. David Ulrich (42)
32. Roger Martin (-)
33. Henry Mintzberg (16)
34. Daniel Goleman (37)
35. Chris Anderson (-)
36. Warren Bennis (24)
37. Robert Kaplan et David Norton (12)
38. Jeff Immelt (31)
39. Don Tapscott (-)
40. Nasim Nicholas Taleb (-)
41. John Kotter (30)
42. Niall Ferguson (-)
43. Charles Handy (14)
44. Rakesh Khurana (45)
45. Manfred Kets De Vries (-)
46. Tammy Erickson* (-)
47. Costas Markides (44)
48. Barbara Kellerman* (-)
49. Rob Goffee et Gareth Jones (32)
50. Jimmy Wales (-)
* source : "The Thinkers" 2009. Ce palmarès est dressé tous les 2 ans (entre parenthèses, le classement précédent)
** parmi les 5 femmes du classement.

peru: minera 44% utilidad 3trim

Minera Volcan registró ganancias por 44% en el tercer trimestre del año

14:12 | Utilidades fueron de 50,3 millones de dólares entre julio y setiembre de este año, frente a los 34,9 millones de dólares del mismo periodo del 2008
Lima (Reuters / elcomercio.pe). La minera peruana Volcan informó hoy que sus ganancias subieron un 44% en el tercer trimestre de este año, hasta alcanzar los 50,3 millones de dólares.
La compañía productora de zinc y plata había anotado una utilidad de 34,9 millones de dólares entre julio y setiembre del año previo.
Este incremento también significa un avance significativo en relación al trimestre anterior. Entre abril y junio de este mismo año, la minera Volcan registró una caída en sus utilidades en relación al mismo periodo del año pasado. La utilidad neta de la firma este año fue de 30,8 millones de dólares, mientras que en el 2008 fue de 59,6 millones.
El incremento en la ganancia es “consecuencia de la recuperación de los precios (de los metales) y un mayor volumen de ventas de concentrados de zinc”, explicó la empresa en un comunicado.
Las ventas de concentrados de zinc de la minera aumentaron un 10 por ciento en el tercer trimestre frente al mismo período del 2008, a 186.266 toneladas.
De otro lado, las ventas netas de Volcan crecieron a 189,1 millones de dólares en el tercer trimestre, frente a los 159,8 millones de dólares de igual lapso del año anterior. Asimismo, sus costos de ventas fueron de 101,2 millones de dólares, contra los 101 millones de dólares registrados entre julio y setiembre del 2008.
Es importante mencionar que la compañía anunció hace un mes que espera elevar su producción a 800.000 toneladas de concentrados de zinc en tres años, desde las actuales 690.000 toneladas. Asimismo, afirmó que agregó que la producción de plata se incrementará a 30 millones de onzas en tres a cuatro años desde los actuales 23 millones de onzas.

madoff: cocaína y sexo

La oficina de Madoff: un lugar donde abundaba la cocaína y el sexo

17:08 | Ex inversionistas lo demandan por financiar un clima de trabajo con estos excesos. Su firma era llamada “Polo Norte”, en alusión a dicha droga
Del más grande estafador de la historia no se sabía todo. Al parecer, los actos delictivos de Bernard Madoff, que perjudicaron a tantas personas en el mundo, no se limitaban a lo estrictamente financiero.
Y es que una nueva demanda se le ha interpuesto al ex inversionista neoyorquino. Se le atribuye haber financiado un clima lleno de cocaína e impregnado con la “cultura de las desviaciones sexuales”.
Así lo han hecho saber ex inversionistas de su firma, quienes presentaron la denuncia ante la Corte Suprema de Nueva York porque consideran que estas actividades perjudicaron sus intereses económicos.
Según la denuncia recogida por la CNN, Madoff enviaba a sus propios empleados a comprar cocaína. Y lo habría hecho desde mediados de los años setenta hasta el 2003. Por ello los trabajadores conocían a la firma por el sobrenombre de ‘Polo Norte’, refiriéndose a la cantidad de droga que se consumía.
Eso no es todo. El texto también denuncia que el estafador organizaba fiestas con mujeres en ‘topless’ y permitía que los ‘affaires’ se lleven a cabo en su propia oficina. Y por si fuera poco, Madoff tenía una debilidad por disponer de escoltas y masajistas. Todo ello con dinero de la empresa.
La acusación incluye una entrevista a Madoff en julio de este año, así como testimonios de KPMG, Bank of New York y JP Morgan, quienes evidencian su preocupación por un presunto desvío de dinero a la oficina del estafador para compras personales “extravagantes”.
“En 2006, Madoff pensaba que el final estaba cerca porque (la SEC, el regulador bursátil estadounidense) investigaba”, afirma Nancy Fineman, quien junto a Joseph Cochett se han encargado de la elaboración de dicha denuncia.

peru:Acusan a ex ministro Quijandría de patrocinar exportación de gas

9:34 | Según comisión del Congreso, el ex funcionario durante el régimen toledista interfirió en Perú-Petro. Ex ministro rechaza dichas acusaciones
La Comisión de Energía del Congreso recibió ayer el informe del grupo de trabajo encargado de revisar los contratos de gas de Camisea (lotes 88 y 56). El informe responsabiliza a varios funcionarios del gobierno del ex presidente Alejandro Toledo pertenecientes a los ministerios de Energía y Minas y de Economía y Finanzas y de Perú-Petro. El más mencionado en el informe es el ex ministro de Energía Jaime Quijandría, a quien se lo acusa de haberse valido del cargo para patrocinar la exportación de gas ante Perú-Petro, la agencia estatal encargada de firmar los contratos de hidrocarburos por el Estado.
Según el informe, su acción está tipificada como cohecho activo transnacional en el artículo 397 del Código Penal, que castiga con pena privativa de la libertad no menor a cinco años a funcionarios que pidan a otros omitir sus funciones. Esta conclusión se basaría en las declaraciones del ex presidente de Perú-Petro Antonio Cueto, quien habría dicho que la decisión de suscribir el contrato de licencia del lote 56 para la exportación de gas fue “una directiva del ministro del sector”: Jaime Quijandría.
Además, el informe lo acusa de haber intercedido ante organismos financieros para obtener recursos para el Consorcio Camisea. Además, junto al ministro de Economía de ese entonces, Pedro Pablo Kuczynski, habría dado un beneficio tributario del 2% de inafectación del Impuesto a la Renta al lote 56.
En respuesta, el ex ministro Quijandría descalificó las conclusiones del informe indicando que es el cuarto grupo que investiga Camisea y ninguno ha demostrado que haya responsabilidad penal en el tema. Agregó que el referido grupo se ha excedido en sus funciones.
MÁS DATOS
  • El informe asegura que hay suficientes indicios que probarían una concertación entre funcionarios del Ministerio de Energía y Minas y de Perú-Petro para favorecer la exportación de gas a favor del Consorcio Camisea y Perú LNG.
  • El grupo que investigó los contratos de Camisea estuvo coordinado por el congresista aprista José Carrasco Távara.
  • Consultado sobre este tema, Pedro Pablo Kuczynski indicó que hoy daría su versión.

fed:La Reserva Federal constata una "mejora modesta"

Los sectores que más han acusado la mejora son la vivienda y las manufacturas, mientras que la debilidad continúa en los bienes raíces comerciales, como edificios de oficinas y de tiendas
  
21/10/2009 | Actualizada a las 21:28h | Economía
Washington. (EFECOM).- La economía estadounidense ha registrado "una estabilización o mejora modesta" en las últimas semanas, según un análisis de las distintas regiones del país publicado hoy por la Reserva Federal (Fed).
MÁS INFORMACIÓN

Los sectores que más han acusado la mejora son la vivienda y las manufacturas, mientras que la debilidad continúa en los bienes raíces comerciales, como edificios de oficinas y de tiendas.

"Los informes de avances en la actividad económica generalmente sobrepasan a los retrocesos, pero virtualmente todas las mejoras fueron descritas como pequeñas o desiguales", afirma el informe de la "Fed", conocido como "libro beige".

El estudio está elaborado por los bancos de la Reserva en los 12 distritos en los que está dividido Estados Unidos y servirá de base para las deliberaciones que sostendrá el 3 y 4 de noviembre el Comité del Mercado Abierto, que fija la política monetaria.

Además del sector inmobiliario comercial, descrito como el área con mayor debilidad de la economía, la banca también dio informes negativos en algunos distritos, en los que empeoró la calidad de los préstamos en sus carteras. Asimismo, el mercado laboral continúa "débil", pero existen "algunas áreas ocasionales de mejora".

El desempleo en Estados Unidos se sitúa en el 9,8 por ciento, la cifra más elevada desde mediados de 1983, y los expertos creen que llegará al 10 por ciento antes de disminuir el año que viene. Al mismo tiempo, los bancos de la Reserva indicaron que "hay un incremento pequeño o nulo en las presiones de precios o de salarios", según el Libro Beige.

El consumo, que acapara el 70 por ciento del Producto Interior Bruto (PIB) de Estados Unidos, y los servicios no financieros arrojaron resultados "mixtos", con debilidad en algunos distritos y fortalecimiento en otros.

fmi:¿Por qué América Latina tuvo un mejor desempeño en esta crisis? Los beneficios de estar preparado


21 de octubre de 2009

Nicolás Eyzaguirre, Director del Departamento del Hemisferio Occidental del FMI

Aunque esta vez los choques externos fueron muy fuertes, la región de América Latina y el Caribe se ha desempeñado notablemente mejor que en el pasado, e incluso mejor que muchos otros mercados emergentes. Esa mejora puede atribuirse a que la región enfrentó la crisis equipada con marcos de política económica más sólidos y creíbles, y menores vulnerabilidades financieras, externas y fiscales. Esto permitió que varios países de la región implementaran políticas monetarias y fiscales contracíclicas.
La figura 1 intenta medir los beneficios de esta mejor preparación. La figura compara la caída en el crecimiento promedio del PIB efectivamente observada en Brasil, Chile, Colombia, México y Perú (línea sólida), con nuestra mejor estimación de cual hubiese sido la caída si los marcos de políticas y vulnerabilidades no hubiesen cambiado (línea punteada). Las estimaciones indican que gracias a la mejor preparación para hacer frente a choques externos estos países han podido “ahorrar” alrededor de 4 puntos porcentuales del PIB durante la actual crisis.
La figura 2 muestra que varios países de la región tuvieron el espacio fiscal y monetario para aplicar políticas contracíclicas durante de esta crisis. La figura da cuenta de los cambios en la tasas de interés (eje vertical) y de los déficits fiscales (eje horizontal) para cada país, donde los colores agrupan a los países por ciertas características generales y las circunferencias representan el tamaño relativo del país. Los países con mayor credibilidad en el manejo de sus políticas monetarias y fiscales lograron bajar sus tasas de interés y simultáneamente aumentaron el gasto público y déficit fiscal (las burbujas verdes, que corresponden a Brasil, Chile, Colombia, México y Perú). En este resultado fue clave que estos países ahorraron parte de las ganancias durante los años de bonanza de los precios internacionales de las materias primas.
En la próxima nota elaboraremos sobre el diferente impacto de los precios internacionales de las materias primas en distintos países de la región. Más detalles estarán disponibles en la edición de octubre 2009 de Perspectivas económicas: Las Américas, que se publicará el viernes 23 en www.imf.org.


dollar:De la Chine à l'or noir, les périls qui menacent le billet vert




  • Pierre-Yves Dugua Correspondant à Washington, Arnaud Rodier, Fabrice Nodé-Langlois , Anne Cheyvialle
    12/10/2009 | Mise à jour : 08:50
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    Pour défendre leur monnaie, les Américains devront réduire les déficits.

    Dans l'immédiat, l'objectif de la Maison-Blanche reste le retour d'une croissance saine et durable aux États-Unis. Pour parvenir à rééquilibrer son économie, Barack Obama doit accroître l'épargne des Américains et augmenter les exportations. Cette politique diminuera le déficit commercial des États-Unis et le déficit de sa balance courante. Si elle réussit, le dollar verra sa crédibilité renforcée. Le second objectif des autorités américaines est de réduire le déficit budgétaire à un niveau plus raisonnable, de l'ordre de 3 à 4 % du PIB dès que la croissance sera suffisamment solide. L'explosion des dépenses publiques a porté le déficit budgétaire à près de 10 % du PIB cette année. Si la Maison-Blanche a le courage de relever les impôts et de réduire certaines dépenses à partir de 2011, cela aussi renforcera la crédibilité du dollar. Mais il faudra aussi que la Fed ose relever ses taux directeurs.
    À long terme, la capacité de l'économie américaine à dégager des gains de productivité élevés, le maintien d'une suprématie mondiale en matière militaire et une grande stabilité politique restent des ingrédients essentiels du statut du dollar comme monnaie de réserve.

    Pékin veut imposer sa monnaie mais pas trop vite

    La Chine a fait de sa monnaie, le yuan, une arme décisive pour s'imposer dans l'économie mondiale. Non convertible et étroitement liée aux fluctuations du dollar, elle ne devrait théoriquement jouer qu'un rôle mineur. Or elle influence jusqu'à la politique économique des États-Unis. La sous-évaluation du renminbi, autre appellation du yuan, de l'ordre de 40 % par rapport à ce que devrait être son cours, est régulièrement dénoncée par Washington, par le Fonds monétaire international et par les Européens. Tous l'accusent de creuser les déséquilibres internationaux. Mais elle permet à la Chine d'exporter plus et de faire tourner ses usines. C'est pourquoi Pékin fait la sourde oreille, même s'il promet de temps à autre des assouplissements allant dans le sens d'une appréciation.
    En réalité, la Chine tient les États-Unis dans sa main avec ses 2 000 milliards de réserves de change dont une bonne partie est placée en bons du Trésor américain. Et s'ils ne semblent pas pressés de détrôner le dollar, les dirigeants chinois multiplient les initiatives pour accroître l'utilisation de leur monnaie dans les échanges commerciaux : émissions de titres d'État à Hongkong, fin septembre, accords de crédits croisés avec la Corée, la Malaisie, l'Indonésie… La Russie, qui doit signer un accord de 5,5 milliards de dollars cette semaine, veut utiliser plus de roubles et de yuans et le Brésil souhaite désormais des échanges en monnaies locales. Pékin affirme qu'il est trop tôt pour faire de sa monnaie une monnaie internationale, mais fait tout pour lui préparer le terrain.

    Vaine révolte dans l'or noir

    «Ils prennent notre pétrole et nous paient avec un bout de papier qui ne vaut rien.» Ainsi s'emportait contre le dollar le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, en 2007, lors d'une réunion des pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole). L'Iran, cible des sanctions de l'ONU, s'est détourné du billet vert pour ses exportations de pétrole qui étaient, dès 2007, libellées à 85 % en euros et en yens. Lors de cette même réunion de l'Opep, le Vénézuélien Hugo Chavez avait lui aussi souhaité mettre fin à «l'empire du dollar».
    Ces rébellions restent cependant isolées. La devise américaine a dominé les échanges d'or noir pratiquement dès l'essor de l'industrie pétrolière à la fin du XIXe siècle. D'abord parce que les États-Unis étaient alors à la fois le principal producteur et consommateur mondial, rappelle Jean-Pierre Favennec, spécialiste du marché du pétrole à l'université Paris-Dauphine. Par la suite, redoutant dès les années 1920 la dépendance à l'or noir moyen-oriental, qui ne surviendra que quarante ans plus tard, les Américains prennent le contrôle des compagnies du Golfe. Les pays de la région indexent leurs monnaies sur le billet vert. Quand s'envole le cours du brut, lors des chocs pétroliers de 1973 et 1979, les pays du Golfe engrangent massivement ce qu'on appellera « les pétrodollars ». Lorsque le billet vert s'affaiblit, comme en 1998-2000 ou comme actuellement, leurs richesses se déprécient. Problème, note Chris Weafer, analyste à la banque russe Uralsib, « panier de devises ou euro n'offrent pas d'alternative crédible ».

    Les émergents commercent dans leur propre devise

    Pourquoi ne pas libeller nos échanges en yuan ou en real ? En visite à Pékin en mai dernier, le président brésilien Lula a une nouvelle fois plaidé pour un contournement du billet vert. « Il est absurde que deux importantes nations commerciales continuent de mener leur commerce dans la devise d'un pays tiers », a-t-il écrit dans une tribune. De fait, depuis avril, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du Brésil avec 3,2 milliards de dollars, dépassant ainsi les États-Unis. Longtemps basés sur des relations Nord-Sud, les échanges des pays latino-américains se sont énormément diversifiés ces dernières années. Les Asiatiques puisant dans les richesses naturelles de l'Amérique latine, minerais, pétrole, produits agricoles… pour doper leur forte croissance. Le Chili, par exemple, compte dans ses cinq premiers partenaires commerciaux la Chine, la Corée et le Japon. Entre 1999 et 2007, les exportations sud-américaines en Chine ont augmenté de 45 % contre une hausse de 20 % aux États-Unis. Cette tendance s'est encore renforcée avec la récession américaine et la reprise anticipée en Asie.

    Européens et Japonais ont tout intérêt à défendre le billet vert

    Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, l'a dit et répété. Il est « extrêmement important » que les États-Unis s'engagent fermement en faveur d'un dollar fort. Certes, la baisse du billet vert aide les exportations américaines, mais sa chute entraînerait un désastre qu'aucune banque centrale ne peut laisser faire. On l'a encore vu jeudi dernier lorsque la Corée, la Thaïlande, Taïwan, Hongkong, les Philippines et l'Indonésie sont massivement intervenues sur les marchés des changes pour racheter plus d'un milliard de dollars. Car l'Asie, gros exportateur, est directement menacée.
    Au Japon, Toyota juge «très difficile» le taux de change entre le yen et le dollar qui ne lui «permet pas de renouer avec les bénéfices avec la seule croissance des ventes». Le nouveau ministre des Finances, Hirohisa Fuji, souligne que c'est la « faiblesse du dollar, alimentée par une politique de taux d'intérêt très faible, plutôt que la force du yen ou de l'euro » qui est la cause de tous les maux. Il n'entend agir que si la situation « devient anormale », mais c'est en partie pour cette raison que le nouveau gouvernement nippon vient de décider de réorienter sa croissance vers la demande intérieure plutôt que la demande extérieure.
    Pour l'Europe, le problème est le même et la ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, ne se prive pas de le rappeler. «Nous persistons à considérer que nous avons besoin d'un dollar fort», insiste-t-elle avec force. Autant dire que les Américains pourront toujours compter sur les Européens et les Japonais pour défendre leur monnaie…

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