Les bonus refléteront
les performances réelles
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«De nouvelles règles sur les salaires et les bonus»
Un salaire fixe «modeste» compensé par une part variable qui le démultiplie : ce système de rémunération des opérateurs de marché a participé à la propagation de la crise financière. Il incite en effet les banquiers à maximiser la prise de risques sur le court terme. Tous les acteurs financiers, jusqu'aux banques, d'après un sondage de l'Institute of International Finance paru cette semaine, s'accordent aujourd'hui sur la nécessité de les réformer.
En adoptant les recommandations du Forum de stabilité financière (FSF), le G20 a fixé jeudi le cadre de ces réformes. Celles-ci s'appliqueront sur toutes les places financières, ce qui est crucial car les tentatives de régulation nationale se seraient heurtées à des problèmes de distorsion de concurrence.
Les principes du FSF déclinent trois thèmes : gouvernance effective des rémunérations par les comités de direction, alignement des rémunérations des opérateurs sur les risques pris au nom de l'entreprise, engagement des régulateurs nationaux et de toutes les personnes impliquées dans la gestion de l'entreprise sur ces questions. Le calendrier de distributions des bonus se calquera sur l'horizon de temps des investissements. Nous «mettrons en place à l'échelle mondiale de nouvelles règles sur les salaires et les bonus, qui refléteront les performances réelles et ne récompenseront plus les échecs», a affirmé Gordon Brown.