Stimuler le commerce et rejeter le protectionnisme
Pascal Lamy va pouvoir profiter d'un sommet de crise pour relancer les négociations du cycle de Doha sur le commerce international. Crédits photo : Le Figaro
250 milliards de dollars en deux ans pour soutenir le commerce mondial.
L'OMC est priée de mener à bien les négociations du cycle de Doha. «À quelque chose malheur est bon.» Le proverbe n'aura pas menti à Londres.
Pascal Lamy, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) va pouvoir profiter d'un sommet de crise pour relancer les négociations du cycle de Doha sur le commerce international, dans l'impasse depuis l'échec de la réunion de Genève, fin juillet 2008.
Pas moins de 250 milliards de dollars vont être débloqués dans les deux ans à venir pour financer le commerce mondial. Cette décision confirme le rôle moteur de ce dernier pour soutenir la croissance, alors même que l'OMC prédit une baisse de 9 % des échanges cette année.
Pascal Lamy, surtout, voit réaffirmée haut et fort la nécessité de «résister au protectionnisme» et de «ne pas élever de nouvelles barrières à l'investissement et au commerce dans les biens et les services».
Le mois dernier, l'OMC pointait du doigt une dérive vers des mesures défensives, qui visaient, sans les nommer, les États-Unis et certains pays d'Europe, dont la France.
Cerise sur le gâteau, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce se retrouve en position de force pour conclure Doha. La réussite de ce cycle, affirme le communiqué final, est une «urgente nécessité». Il peut, insiste-t-il, permettre d'insuffler «au moins 150 milliards de dollars par an» dans l'économie mondiale.