Les leaders syndicaux bras dessus bras dessous manifestent à Paris
Bernard Thibault, François Chérèque, Jean-Claude Mailly et les leaders de cinq autres syndicats ont commencé à défiler bras dessus bras dessous vendredi à Paris, pour une manifestation du 1er mai unitaire historique face à l'ampleur de la crise. (© AFP Jacques Demarthon)
PARIS (AFP) - Bernard Thibault, François Chérèque, Jean-Claude Mailly et les leaders de cinq autres syndicats ont commencé à défiler bras dessus bras dessous vendredi à Paris, pour une manifestation du 1er mai unitaire historique face à l'ampleur de la crise.
Sous une forêt de drapeaux aux couleurs des huits organisations, les manifestants sont partis vers 14H15 de Denfert Rochereau au sud de Paris et sont attendus en début de soirée à la Bastille.
Les partis de gauche sont également représentés dans la rue, plusieurs dirigeants nationaux du Parti socialiste notamment devant être présents.
La banderole de tête résume l'ensemble des problématiques liées à la crise: "Ensemble face à la crise, défendons l'emploi, le pouvoir d'achat et les services publics, arrêt des suppressions d'emploi, augmentation générale des salaires et des pensions".
Les leaders syndicaux ont salué la participation exceptionnelle pour un 1er mai, tout en reconnaissant que la mobilisation était inférieure à celle de la précédente journée nationale d'action du 19 mars. La plupart ont aussi souligné le fait que l'unité syndicale doit perdurer au delà de ce 1er mai.
"C'est un des plus gros 1ers mai de ces dernières années. C'est bien supérieur, c'est déjà acquis, au 1er mai 2003 qui avait été un 1er mai exceptionnel compte tenu du conflit sur les retraites" a déclaré Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.
Pour François Chérèque, son homologue de la CFDT, "c'est certainement le 1er mai le plus important qu'on ai eu ces dernières années, mis à part 2002 où le contexte politique était différent. En province, la mobilisation est moins importante que le 19 mars mais on s'y attendait".
Jean-Claude Mailly (FO) a pour sa part jugé que c'est "la même chose ou un peu moins fort que le 19 mars mais dix fois plus qu'en 2008".