La Bourse de New York chute ce vendredi, emportée par un mouvement de panique dans le sillage des marchés asiatiques et européens. Seul réconfort : des reventes de logements anciens qui ont progressé au cours du mois d'août.
Le Dow Jones perd 4,46% à 8303,26 points et le Nasdaq Composite 4% à 1539,12 points vers 20h30. Les marchés sont très volatils depuis début octobre et les opérateurs nerveux, eux qui craignent une récession de l'économie mondiale. Et ce ne sont pas les propos guères rassurants d'Alan Greenspan, qui pourraient redonner confiance aux investisseurs. Selon l'ancien président de la Fed, le marché du crédit est en train de vivre «un tsunami comme on en voit un par siècle». La crise aurait été amplifiée par le marché de la titrisation. Alan Greenspan estime qu'une «stabilisation des prix immobiliers aux Etats-Unis» est nécessaire. Cependant, cela pourrait «au minimum prendre plusieurs mois ».
Jeudi, Wall Street a fini en ordre dispersé, le Dow Jones gagnait 2,02% alors que le Nasdaq Composite perdait 0,73%.
Dans ce climat de méfiance générale, une petite bonne nouvelle est venue de la statistique des reventes de logements anciens aux Etats-Unis, qui ont augmenté de 5,5% en septembre par rapport à août, pour s'établir à 5,18 millions en rythme annuel.
Les valeurs du jour
En première ligne face à la crise, les valeurs bancaires sont massacrées : Bank of America perd 6,87%, Citigroup 5,95% et Goldman Sachs 8,49%. Dans les technologies, Google cède 4,22% et Apple 5,60%.
Microsoft (-5,82%), a publié en après-clôture, un bénéfice en hausse pour le trimestre se terminant en septembre, s'établissant à 4,37 milliards de dollars, soit 0,48 dollar par action en ligne avec les prévisions des analystes. Pour le prochain trimestre, Microsoft prévoit un bénéfice compris entre 0,51 et 0,53 dollar, ce qui est deçà du 0,55 dollar prévu par les analystes.
Au troisième trimestre, le bénéfice net de Juniper Networks (-8,97%) a progressé de 75% à 148,5 millions de dollars, ou 27 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 32 cents. Ces chiffres sont supérieurs aux attentes du marché.
L'assureur AIG (-15%) a nommé deux nouveaux responsables pour mener sa restructuration et son patron a averti que les 120 milliards de dollars de cash prêtés pour éviter la faillite du groupe par les autorités fédérales américaines pourraient ne pas suffire.