Le rôle de la demande dans la décision d’investissement
Si l’entreprise n’utilise pas pleinement ses installations, ses équipements, elle peut accroître sa production sans investir.
La FBCF intervient quand le taux d’utilisation des équipements est proche de son niveau maximum, en revanche s’il existe des capacités de production inemployées, il n’est pas utile d’investir.
Comme la capacité de production ne peut pas s’adapter rapidement (rigidité) du fait des délais qui accompagnent la mise en place des équipements nouveaux, les entreprises installent en général une capacité permettant de répondre aux variations de la demande.
Elles sont donc "naturellement" très souvent en situation de sous utilisation des capacités de production. Le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) dépasse rarement 90 %.
Le taux d’utilisation des capacités de production est lié aux variations anticipées de la demande de produits.
Source : Ecoflash, BNP-Paribas, juillet 2003
Champ : industrie hors énergie et industrie agroalimentaire Le taux de variation de l’investissement répond aux variations des niveaux de ces deux déterminants : la demande et l’utilisation des capacités de production installées.
Le rôle de la demande
La formation de capital fixe doit répondre à un besoin pour l’entreprise. La FBCF doit permettre de satisfaire un supplément de demande des produits de l’entreprise.
Albert Aftalion (1874 - 1956) a montré en 1909 que dans l’hypothèse où la technique de production est fixe (pour produire deux fois plus, il faut deux fois plus d’équipements), toute variation de la demande entraîne mécaniquement une variation de la FBCF.
On parle du principe de l’accélérateur, parce que les variations induites de la FBCF sont plus fortes que les variations initiales de la demande de produits. Les résultats de ce mécanisme sont cependant très dépendants de la situation de départ, en particulier de l’existence possible d’une capacité de production inemployée et de la pratique de l’amortissement.
Pour en savoir plus voir l’article "Le principe de l’accélérateur"
Exemple
Le coefficient de capital "v" est égal à 3 ce qui veut dire que lorsque la production vaut 100 le capital vaut 300.
L’amortissement se fait au taux "d" = 10%
L’investissement réagit très fortement aux variations de la demande de produits. Les achats d’équipements sont "accélérés" par les variations de la demande de produits.
Vérification empirique pour la France : taux de variation de la valeur ajoutée et de la FBCF des entreprises non financières.
Source : INSEE, comptes de la Nation, juin 2008