Le président équatorien Rafael Correa veut contrôler "les excès de la presse"
Le président de l'Equateur Rafael Correa s'est déclaré favorable lundi à la mise en place de "dispositifs pour contrôler contre les excès de la presse", lors du discours d'investiture de son deuxième mandat à la tête de l'Etat sud-américain.
"Il faut cesser d'avoir peur et proposer que les pays mettent en place des dispositifs pour contrôler les excès de la presse", a déclaré le chef de l'Etat devant le parlement et la dizaine de chefs d'Etat venus assister à sa prise de fonctions.
"Nous devons prendre des mesures. C'est nous qui avons remporté les élections, pas les propriétaires de ces entreprises lucratives que l'on appelle médias de communications", a-t-il ajouté.
Le président socialiste, proche allié du dirigeant vénézuélien Hugo Chavez, entretient des relations houleuses avec la presse et, le mois dernier, il s'est déclaré disposé à mettre son mandat en jeu pour libérer l'Equateur de "la presse corrompue et médiocre".
"Notre principal adversaire au cours de ces 31 mois de gouvernement a été une presse jouant clairement un rôle politique, alors qu'elle n'a aucune légitimité démocratique", a ajouté M. Correa, arrivé au pouvoir en janvier 2007.
La semaine dernière, il avait annoncé qu'il allait retirer leurs licences à "quelques" radios et télévisions qui les auraient obtenues de manière irrégulière.