Le gouvernement britannique a pourtant donné son feu vert vendredi à une fusion avec Lloyds TSB. Cette fusion est un moyen de sauver HBOS, menacée par la crise financière, mais elle présente des risques en termes de concurrence.
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Le gouvernement britannique a annoncé samedi mener des discussions avec un homme d'affaires écossais au sujet d'une possible offre de rachat de la banque HBOS, qui viendrait alors concurrencer le projet de fusion avec Lloyds TSB.
Le ministre chargé de l'Ecosse, Jim Murphy, a confirmé samedi qu'il rencontrerait Jim Spowart, le créateur de la banque en ligne Intelligent Finance, détenue par HBOS, pour étudier une possible alternative à la fusion avec Lloyds, à laquelle le gouvernement britannique avait pourtant donné son feu vert vendredi.
M. Murphy a précisé avoir évoqué cette rencontre avec des responsables du ministère des Finances, qui lui ont dit qu'ils seraient "très heureux de parler" avec quiconque ayant une proposition sérieuse pour HBOS. M. Spowart avait auparavant déclaré au quotidien écossais The Scotsman qu'il y avait "une possibilité qu'une organisation de services financiers ait exprimé son intérêt à approcher la banque". "Une banque d'affaires m'a approché et j'ai pensé, considérant ce que j'avais appris, que je devrais en informer le gouvernement", a-t-il expliqué. "Nous n'en sommes vraiment qu'aux prémices. Nous tâtons juste le terrain pour le moment", a-t-il ajouté.
Lloyds TSB a annoncé en septembre, avec la bénédiction du gouvernement, qu'elle allait racheter la banque rivale HBOS, dont l'avenir était menacé par des craintes sur son financement liées à la crise financière et qui voyait du coup son cours de Bourse s'effondrer. Le Premier ministre Gordon Brown est monté au créneau à plusieurs reprises pour défendre ce rachat, qui doit créer un mastodonte dans la banque de détail au Royaume-Uni. Vendredi, le ministre du Commerce, Peter Mandelson, a donné son feu vert au projet de fusion, en dépit des problèmes de concurrence qu'il risque d'entraîner.
Lloyds TSB et HBOS prévoient de boucler leur rapprochement en janvier 2009, après le feu vert attendu de leurs actionnaires, qui se prononceront sur le projet d'ici à la fin de l'année. (Source AFP)