Des rustines pour la récession
Les solutions de la chiffe-molle à la tête de la FED
Par Mike Whitney
article original"Chairman Milquetoast's Solutions"
CounterPunch, le 30 août 2009
Une enquête récente montre que la plupart des économistes pense désormais que la récession, qui a débuté en décembre 2007, se terminera au quatrième trimestre 2009. La confiance des consommateurs et des fabricants a connu une légère hausse et la chute des prix de l’immobilier semble se stabiliser. Malheureusement, le retour à un PIB positif sera probablement mort-né. La hausse actuelle de la production est principalement la conséquence du plan de stimulation fiscale du Président Obama et de la reconstitution des stocks qui se sont considérablement réduits après la faillite de [la banque] Lehman Brothers en septembre 2008. Ces facteurs devraient donner un coup de fouet au PIB pendant deux, voire trois trimestres, avant que l’économie ne replonge dans la récession.
Les problèmes les plus graves auxquels est confrontée l’économie n’ont pas été abordés et encore moins résolus. La dépense des consommateurs et les prêts bancaires se contractent toujours, et les banques croulent sous 1,5 trillions [1.500 milliards !] de dollars d’actifs toxiques et de prêts défaillants. Le système de crédit de gros (la titrisation), qui fournissait jusqu’à 40% du crédit circulant dans l’économie, ne fonctionne pratiquement plus. Personne ne sait vraiment si l’on peut sauver le système ou non. A un niveau fondamental, le système est détraqué et ni les taux d’intérêt à 0% de la FED ni le plan gigantesque de stimulation fiscale d’Obama n’ont inversé la tendance baissière qui prévaut. Le capital a cessé de circuler ; la vélocité de l’argent a ralenti pour atteindre son point-mort. C’est vrai, les choses empirent moins vite, mais les signes d’une « reprise » sont aussi faibles et irréguliers que le souffle d’un mourant.
Les médias financiers ont joué un rôle clé pour restaurer la confiance du consommateur. Les reportages négatifs sont éliminés ou remisés dans les dernières pages en petits caractères, tandis que les améliorations les plus modestes dans l’immobilier, des revenus des entreprises ou des ventes « ridiculement faibles » sont tambourinées en caractères gras dans les gros titres. Naturellement, l’essentiel de l’attention des médias s’est concentré sur le rallye boursier des six derniers mois. Le S&P 500 a bondi de 52% depuis son plus bas du 9 mars. Mais les investissements ont à peine réagi à cet océan de liquidités que la FED a déversé dans le système financier au moyen de son assouplissement quantitatif (quantitative easing - QE) et des échanges de liquidités [avec les autres banques centrales]. L’analyste financier Andy Xie explique comment tout cela fonctionne dans son article "New Bubble Threatens a V-shaped Rebound" [une nouvelle bulle menace un rebond en V] :
« Les banques centrales, dans le monde entier, bien qu’elles ne l’aient pas fait délibérément, ont créé une nouvelle bulle de liquidités. Celle-ci s’est d’abord manifestée en faisant monter les prix des matières premières, puis les cours des actions et, dernièrement, certains marchés immobiliers…
« Une pure bulle liée aux liquidités excédentaires, qui affecte un ou plusieurs actifs financiers, ne peut pas durer longtemps. Son effet multiplicateur sur l’économie au sens large est limité. Elle pourrait avoir un impact limité sur la consommation, dû à l’ « effet de richesse » [une augmentation de la consommation due au sentiment perçu que les choses vont mieux]. Comme cette bulle ne stimule pas l’offre et qu’elle n’améliore pas la productivité, on peut raconter ce que l’on veut, mais les spéculateurs finiront par se rendre compte qu’il y a des passages manquants dans cette façon de raconter les choses. Il ne leur faudra pas longtemps pour fuir [les marchés]. Qui plus est, une pure bulle de liquidités sans le soutien de la productivité peut mener facilement à l’inflation, conduisant à un durcissement des prévisions, lequel déclencherait l’éclatement de cette bulle.
« Ce que nous voyons maintenant dans l’économie mondiale est une pure bulle de liquidités. Elle s’est manifestée dans plusieurs classes d’actifs. Les plus visibles sont celles des matières premières, des actions et des bons du trésor. L’histoire qui soutient cette bulle est que la stimulation fiscale conduirait à une reprise économique rapide et que la différence [positive] dans la production pourrait maintenir l’inflation à un faible niveau. De plus, dans le sillage de ce scénario, les investisseurs pourront espérer à la fois des revenus élevés pour les entreprises et des faibles taux d’intérêt, une sorte de conte de fée pour la bourse.
« Ce qui s’est passé en Chine au cours du deuxième trimestre et qui commence à se produire aux Etats-Unis au troisième trimestre semble étayer ce point de vue. Je pense que le marché est trompé. Les forces motrices du rebond actuel sont le cycle des stocks et le plan de stimulation du gouvernement. » Andy Xie, "New Bubble Threatens a V-Shaped Rebound"
Les faibles taux d’intérêt et les programmes de monétisation du Président de la FED, Ben Bernanke, ont inondé les marchés [de liquidités] et créé l’illusion d’un redressement économique. Mais les investisseurs et les consommateurs restent sceptiques. En fait (selon zero hedge), au cours des six derniers mois, moins de 400 milliards de dollars sont passés des marchés monétaires vers les actions, même si leur valeur indicielle a augmenté de plus de 2,7 trillions de dollars. Alors, d’où vient tout cet argent ? La FED a pris sur son bilan pour des trillions de dollars de titres toxiques, fournissant ainsi aux institutions financières les liquidités dont elles ont besoin pour gaver le marché boursier. Avec la titrisation qui est en miettes, les banques ont moins d’occasions pour atteindre leurs prévisions de revenus. Le crédit est en baisse, mais la spéculation en hausse. En très forte hausse.
Bernanke sait que ni le plan de stimulation ni les liquidités ne répareront l’économie. Cela, parce qu’un grand nombre d’institutions financières qui ont contracté des prêts auprès de la FED sont techniquement insolvables. (Emprunter plus d’argent n’est d’aucun secours si vous êtes déjà dans le rouge foncé.) Il s’est quand même engagé par tous les moyens à maintenir les grosses banques à flot et à rafistoler le système défectueux du crédit de gros. Voilà pourquoi Bernanke n’aurait pas dû être reconduit dans ses fonctions. C’est vrai, il a fait preuve d’une imagination et d’une habileté impressionnantes en injectant des liquidités dans le système financier, mais il n’a rien fait pour redresser les institutions financières insolvables ou pour purger du système les actifs toxiques et les prêts défaillants. La FED a simplement fourni une plate-forme de sécurité assez solide, financée par le contribuable, pour étayer un système pourri afin qu’il tienne un peu plus longtemps. En quoi cela peut-il être bon ?
Dès 2006, la Banque des Règlements Internationaux (BRI) avait mis en garde qu’une politique monétaire inconsidérée et des instruments complexes de gestion de la dette accroissaient le risque systémique et pouvaient déclencher un effondrement de type 1930. En juin 2008, le Telegraph britannique écrivait :
« Il y a un an, la Banque des Règlements Internationaux a causé quelques frayeurs au monde financier en le prévenant que nous pourrions bientôt nous retrouver face à des défis que nous n’avions pas connus depuis le début de la Grande Dépression. Dans une attaque acérée contre la Réserve Fédérale des Etats-Unis, elle [la BRI] a dit que les banques centrales découvriraient qu’il n’est pas facile de « nettoyer [la merde] », une fois que les bulles immobilières auront éclaté. […]
« La cause fondamentale des problèmes actuels qui émergent est la croissance excessive et imprudente du crédit sur une longue période. […] La FED et les banques centrales semblables ont instinctivement réduit un peu plus les taux d’intérêts avec chaque cycle, afin d’éviter d’affronter le mal. L’effet a été de remettre à plus tard le jour où tout se paye. […]
« Si jamais les gouvernements ressentaient la nécessité d’agir directement pour alléger le fardeau de la dette, il serait crucial qu’ils comprennent d’abord trois choses : si les prix des actifs sont irrationnellement élevés, ils doivent chuter ; si les taux d’épargne sont irrationnellement bas, ils doivent monter ; et, si les intérêts des dettes ne peuvent être honorés, ils doivent être passés par pertes et profits. Nier tout ceci en utilisant des gadgets et des palliatifs ne fera, au bout du compte, qu’aggraver les choses. » (UK Telegraph)
Loin de tenir compte de la mise en garde de la BRI, Bernanke a foncé tête baissée dans la direction opposée, faisant tout ce qui était en son pouvoir pour éviter que ne soient révélés les véritables prix des actifs douteux – les titres adossés aux hypothèques et autres actifs toxiques – et pour les maintenir artificiellement élevés en fournissant des prêts revolving sur leur pleine valeur aux institutions financières en train de couler. En même temps que la FED utilisait les fonds publics pour faire monter les marchés financiers, Bernanke ignorait les tentatives du Congrès pour découvrir quelles sociétés avaient titrisé ces prêts, combien ces prêts valaient, les conditions sous lesquelles ces titres avaient été émis et la véritable valeur « mark-to-market » [c’est à dire par rapport au marché à un instant T][1] des nantissements acceptés par la FED. Le 24 août 2009, un juge fédéral, statuant sur une affaire que Bloomberdg News avait portée devant lui contre la FED, a décidé que « la Réserve Fédérale doit faire des comptes-rendus publics sur les bénéficiaires de prêts d’urgence financés par les contribuables américains en vertu des programmes créés pour répondre à la crise financière ». Il n’y a aucun doute que la FED refusera de fournir les informations pertinentes, puisqu’elles exposeraient sûrement les relations intimes que la FED entretient avec les plus grosses banques du pays.
L’obstructionnisme de la FED dans l’affaire Bloomberg et son refus de laisser le Congrès auditer ses livres sont en contraste flagrant avec l’engagement déclaré de « transparence » de Bernanke, un mot à la mode pratique, invoqué par les escrocs et les charlatans lorsqu’ils sentent la corde se resserrer autour de leurs cous.
Bourgeonnements ou « autosuggestion »
Le marché obligataire n’a pas été dupé par le matraquage intensif sur les « bourgeonnements » [signes de reprise économique]. Comme le fait remarquer Paul Krugman :
« Les rendements nets sur la plupart des bons du trésor à long-terme sont plus faibles aujourd’hui qu’ils ne l’étaient fin-mai, même si l’économie a montré des signes de reprise. Le rendement du bon du trésor à 10 ans est de 3,45% aujourd’hui, alors qu’il était de 3,74% le 27 mai. […] Il n’y a aucune indication dans cette donnée qui puisse faire craindre (a) la débandade, (b) l’inflation, (c) le non-remboursement [des bons du Trésor]. Autrement dit, le rendement des obligations est fixé en vue de la déflation, ce qui jète le doute sur le rallye boursier. »
La déflation est désormais visible dans tous les secteurs de l’économie. Les banques se retrouvent confrontées à des pertes majeures sur leurs actifs douteux et leurs prêts défaillants. (Un article récent paru dans US News and World Report prédit que le taux des pertes sur les prêts bancaires pourrait augmenter de 9,1%, pire que dans les années 30.) Les institutions financières et les ménages continuent de réduire leur ratio d’endettement et remboursent leurs dettes, l’investissement des entreprises a atteint un record de faiblesse et le chômage monte en flèche. Les défauts de remboursement augmentent, les saisies [immobilières] et les faillites s’ajoutent à la liquidation massive de la dette qui a provoqué un déclin régulier de l’activité économique.
Les exportations sont en baisse, ainsi que le transport routier. Le fret ferroviaire a chuté de 18% au cours des douze derniers mois. Les grands magasins, les matériaux de construction, les restaurants, les ventes de mobilier, les équipements ménagers, les voyages, le commerce de détail, les équipements d’extérieur, la technologie, tous sont en chute-libre. Tous les secteurs sont en baisse. Le crédit à la consommation chute et l’épargne des particuliers augmente. La production industrielle est en baisse, l’indice des prix à la production est en baisse. La capacité d’utilisation [des outils de production] a glissé à 68,5 % (un autre record). Il y a un tel ralentissement des affaires que l’inflation pourrait être faible pendant des années. L’immobilier commercial – un secteur qui représente 3,5 trillions de dollars – plonge plus vite que l’immobilier d’habitation. Les défauts de remboursement des obligations d’entreprises ont atteint des records, le rendement des bons du Trésor est plat et l’indice du dollar est sur le point de vaciller. C’est une terre à l’abandon.
Le principal problème est une demande en baisse à cause des salaires qui stagnent. 30 années d’hystérie contre le travail et une théorie économique, selon laquelle la richesse de quelques-uns aura un effet positif sur toutes les couches sociales, a produit un système dans lequel le PIB [des Etats-Unis] dépend d’une quantité toujours plus élevée de dettes personnelles. Mais cela ne peut pas fonctionner longtemps. Lorsque la bulle immobilière a éclaté en 2006, le prix des actifs a commencé à vaciller et, pour des millions de ménages, leur ratio d’endettement calculé sur la valeur de leur maison a glissé dans le rouge. A présent, la phase de retournement est arrivée.
Il est mathématiquement impossible que l’économie se rétablisse sans une consommation forte, mais la dépense des consommateurs continuera de s’affaisser jusqu’à ce que l’effet de levier des ménages retrouve sa tendance de long-terme. (L’endettement des ménages est actuellement de 27% au-dessus de sa tendance normale : d’environ 3 trillions de dollars). Les économistes Martin N. Baily, Susan Lund et Charles Atkins ont rédigé une analyse précieuse « à lire absolument », pour le McKinsey Global Institute, sur la situation désespérée des consommateurs américains, et intitulée : "Will U.S. Consumer Debt Reduction Cripple the Recovery?" [La réduction de la dette des consommateurs américains paralysera-t-elle la reprise économique ?]. En voici un extrait :
« Entre 2000 et 2007, les ménages américains ont mené une frénésie nationale d’emprunt qui a presque doublé leurs dettes en souffrance pour atteindre 13,8 trillions de dollars. Le montant de la dette des ménages américains, amassée jusqu’en 2007, était sans précédent, qu’elle soit mesurée en valeur nominale, en part du PIB (98%), ou comme ratio d’endettement par rapport au revenu personnel disponible (138%). Mais alors que la crise financière et économique mondiale s’aggravait à la fin de l’année dernière, un changement s’est produit : pour la première fois depuis la Deuxième Guerre Mondiale, les ménages américains ont réduit leur dette en souffrance. […] Nous montrons que l’incidence sur la consommation à la suite de la réduction de l’endettement des ménages – ou effet de levier inversé – dépendra du fait qu’elle s’accompagnera ou non de la croissance des revenus personnels.
« Au cours des dix dernières années, la dépense des ménages américains a servi de moteur principal à la croissance économique des Etats-Unis. Entre 2000 et 2007, la consommation annuelle des particuliers aux Etats-Unis a augmenté de 44%, passant de 6,9 à 9,9 trillions de dollars – plus vite que la croissance du PIB ou des revenus des ménages. Pendant cette période, la consommation a compté pour 77% de la croissance réelle du PIB américain – un chiffre élevé en comparaison au passé des Etats-Unis et à l’expérience internationale. Les tendances dépensières des Américains ont aussi alimenté la croissance économique mondiale. Les Etats-Unis comptaient pour 1/3 de la croissance totale de la consommation mondiale des particuliers depuis 1990. […] Pour faire tourner la folie dépensière des Etats-Unis jusqu’en 2007, il y avait trois stimulants puissants : la brusque montée de l’endettement des ménages, la chute de l’épargne et l’appréciation rapide des actifs. » (Martin N. Baily, Susan Lund et Charles Atkins, "Will U.S. Consumer Debt Reduction Cripple the Recovery?" McKinsey Global Institute.) Je répète : « La consommation comptait pour 77% de la croissance réelle du PIB des Etats-Unis, au cours de cette période ». […] « Les Etats-Unis comptaient pour 1/3 de la croissance totale de la consommation mondiale des particuliers. »
A présent, il devrait être assez évident que les consommateurs américains subissent un changement générationnel et qu’ils ne pourront pas être les moteurs de la sortie de la récession, comme ils l’ont été dans le passé. Ils ne « rebondiront » pas non plus miraculeusement pour fournir la demande aux produits fabriqués à l’étranger. En fait, le modèle basé sur les exportations (l’Allemagne, la Corée du Sud, le Japon et la Chine) sera sûrement compromis d’une façon qui n’était pas imaginable il y a encore deux ans. Avec les lignes de crédit qui sont coupées, les dettes en souffrance qui ont été réduites de plusieurs trillions de dollars au cours des seuls 12 derniers mois et le chômage qui approche les 10% (16% en termes réels), le consommateur [américain] ne sera pas la locomotive qui tirera l’économie mondiale. La destruction du crédit, la liquidation des actifs à tout prix, les défauts de paiement et les saisies immobilières se poursuivront pendant le futur prévisible, étouffant la croissance et poussant le chômage vers des sommets. Les modèles de consommation changent radicalement, même si leur impact ne se fera pas sentir avant que les programmes de stimulation du gouvernement [américain] s’épuisent. C’est à ce moment là que les signes de la Grande Dépression réapparaîtront à nouveau.
Voilà pourquoi Bernanke n’aurait jamais dû être reconduit dans ses fonctions de président [de la Réserve Fédérale]. Bernanke comprend les problèmes – des banques surendettées, des consommateurs qui ont trop tiré sur la ficelle, des instruments de crédit exotiques (les dérivés de crédit) et un système financier devenus incontrôlables – mais il a refusé de faire quoi que ce soit là-dessus. Il n’a pris aucune initiative pour re-réglementer le système financier, par contre (ce qui est assez comique), il veut que le Congrès récompense son inaction en l’élevant au grade de « Régulateur en Chef ». Vous faites le calcul ? Il n’a également rien fait pour déterminer quelles institutions peuvent être sauvées et celles pour lesquelles il faudrait prendre des mesures conservatoires et mettre leurs actifs aux enchères. A la place, il a donné une garantie globale à toutes les maisons de courtage de Wall Street : leurs titres pourris peuvent être aisément échangés contre des bons du Trésor ou des liquidités dans n’importe laquelle des agences bien pratiques de la FED. Ce n’est pas le signe d’un jugement sain, c’est le signe du « piège de la réglementation ». Bernanke est facile à convaincre : il est un président chiffe-molle. Voilà pourquoi Wall Street l’adore : il leur donne du capital bon marché d’une main et une tape sur l’épaule de l’autre main.
Il n’y a aucun secret sur ce qui va de travers avec l’économie : les banques se démènent et les consommateurs sont fauchés. Mais il y a des remèdes qui nécessitent tout simplement une nouvelle manière de penser la régulation et la façon de maintenir la demande générale. (Un coup de pouce aux salaires serait un bon début.) Le véritable problème est le parti pris institutionnel de la FED elle-même. Les politiques de la banque centrale sont façonnées par son allégeance à ceux qui la composent, en particulier les grosses banques. Tout ce qui ne fait pas avancer les objectifs de l’establishment financier n’est tout simplement pas dans le radar de la FED. Voilà pourquoi les efforts bancals de Bernanke à rétablir l’économie continueront de bafouiller, parce que nous sommes allés aussi loin que nous le pouvions sans assainir les bilans des ménages et sans purger la dette excessive présente dans le système.
La FED est un obstacle au changement, ce qui explique pourquoi de plus en plus de gens commencent à comprendre qu’elle doit disparaître.
Note :
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[1] Le mark-to-model consiste à évaluer régulièrement, voire en permanence, une position sur la base de sa valeur observée sur le marché au moment de l’évaluation. Le mark-to-market permet en particulier de déterminer si le détenteur de positions sur des produits dérivés satisfait aux exigences de dépôts de garanties ou s’il s’expose à des appels de marge. (Source : Vernimmen)