Des rumeurs évoquent la possibilité que le métal fin remplace le dollar dans la fixation des prix du baril de pétrole.
L' or a battu un nouveau plus haut historique ce mardi, en se propulsant sur les 1.040 dollars, suite à des spéculations sur un possible rôle du métal dans les cotations sur le pétrole. Plusieurs pays arabes producteurs de pétrole seraient en effet en train de planifier avec la Chine, la Russie, le Japon, le Brésil et la France, la fin de la cotation en dollar du baril. L'information révélée par le quotidien anglais The Independent a de quoi surprendre. L'enjeu de ces discussions serait l'abandon pur et simple du dollar en tant que monnaie de référence pour la cotation des barils de pétrole. En marge de la réunion du Fonds monétaire international à Istanbul, de hauts responsables saoudiens et russes ont démenti l'existence de telles discussions. Le Koweït, Oman et les Emirats arabes unis ont également apporté des démentis.D'après The Independent, il serait question de mettre en place un «panier de devises» composé des monnaies chinoises et japonaises, de l'euro, de l'or et d'une devise représentant les différents pays du golfe impliqués. Des réunions auraient d'ores et déjà eu lieu avec les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales en Russie, en Chine, au Japon et au Brésil. Ces informations, qui proviennent des banques chinoises et arabes basées à Hong Kong, pourraient expliquer la récente montée des cours de l'or, selon The Independent. Le métal jaune, suite à ces informations, poursuivait son envolée de ces derniers jours et en profitait donc pour inscrire un nouveau zénith sur le Comex.
La Chine, possible gagnante d'un tel changement
En choisissant jusqu'à maintenant de maintenir à un niveau artificiellement bas sa monnaie nationale, et en possédant d'immenses réserves de bons du trésor américain libellés en dollar, la Chine pourrait sortir grande gagnante de ces négociations, qui prévoient la mise en place définitive de ce « panier de devises » pour 2018. La Chine importe 60% de son pétrole, majoritairement depuis les pays du Golfe.Ce changement radical vers la fin du dollar tout-puissant pourrait avoir un impact phénoménal sur le cours des devises au niveau mondial, comparable aux accords de Bretton Woods. Mais seules des discussions informelles auraient eu lieu pour le moment, d'après le journal.