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Zone euro : le secteur tertiaire s'enfonce dans la crise
En France, la dégradation de l'activité dans le secteur s'est aggravée en février après la rémission enregistrée en janvier, l'indice PMI des services est retombé à un plus bas record de 40,2 contre 42,6 en janvier et 40,6 en décembre.
LONDRES (Reuters) - La contraction de l'activité dans le secteur des services s'est encore aggravée dans la zone euro en février, avec d'importantes suppressions de postes à la clé, selon l'indice des directeurs d'achats publié par Markit. Le chiffre définitif marque un nouveau point bas sans précédent de 39,2 pour février, en légère hausse toutefois par rapport à l'estimation flash qui était à 38,9. Il était de 42,2 en janvier. L'indice est désormais nettement sous la barre des 50 qui traduit une contraction de l'activité. Il s'agit du neuvième mois de contraction d'affilée. L'activité s'est détériorée dans les quatre grands pays de la zone euro. En France, la dégradation de l'activité dans le secteur s'est aggravée en février après la rémission enregistrée en janvier, l'indice PMI des services est retombé à un plus bas record de 40,2 contre 42,6 en janvier et 40,6 en décembre. "La contraction du secteur des services reste nettement plus faible que celle de l'industrie manufacturière en février, commente Chris Williamson, l'économiste de Markit dans un communiqué. "Toutefois, la grande faiblesse du secteur manufacturier continue de se propager au secteur tertiaire qui souffre à son tour de l'effondrement des dépenses des ménages et des entreprises", ajoute-t-il en prévoyant "une aggravation de la récession au premier trimestre". De nombreux économistes estimaient que la zone euro toucherait le fond de la récession au quatrième trimestre. PRIX EN RECUL "Il est certainement trop tôt pour dire que la récession a touché le fond; on va avoir une nouvelle et forte baisse du produit intérieur brut (PIB) ce trimestre", confirme Ben May, chez Capital Economics qui n'exclut pas une contraction du PIB de même ampleur que celle du quatrième trimestre. Les prises de contrats pour le secteur des services ont touché un point bas de 35,8 en février, contre 39,6 en janvier, malgré les baisses de prix destinées à attirer les clients. L'Italie et la France enregistrent des taux de contraction historiques du volume des affaires en cours, tandis que l'Espagne et l'Allemagne affichent des baisses quasi-record, signale Markit. Pour la Grande-Bretagne, l'activité du secteur tertiaire s'est à nouveau contractée mais le rythme de contraction diminue depuis trois mois consécutifs. L'emploi a reculé à un rythme sans précédent en février, "la nouvelle détérioration des perspectives à douze mois, la contraction record des nouvelles affaires et l'effondrement de la réserve de travail en attente incitant les entreprises à réduire leurs effectifs", indique Markit. Les prix moyens des achats reculent pour la première fois depuis dix ans et demi d'enquête, cette baisse traduisant une réduction des coûts dans l'ensemble des principales nations de la zone euro, à l'exception de l'Italie. Parallèlement, les prix moyens facturés reculent pour le quatrième mois consécutif et affichent leur plus fort taux de déflation historique. "Le très fort climat concurrentiel et l'effondrement de la demande contraignent les entreprises à consentir des remises de prix", souligne Markit. L'indice composite, qui combine les services et le secteur manufacturier, a touché un nouveau point bas record de 36,2 en février, contre 38,3 en janvier. L'indice composite de l'emploi a établi un nouveau plancher de 40,8, du jamais vu depuis le début de la statistique. Jonathan Cable, version française Danielle Rouquié
Zone euro : le secteur tertiaire s'enfonce dans la crise En France, la dégradation de l'activité dans le secteur s'est aggravée en février après la rémission enregistrée en janvier, l'indice PMI des services est retombé à un plus bas record de 40,2 contre 42,6 en janvier et 40,6 en décembre.
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