30 jul 2008

UE:CONFIANCE AU PLUS BAS

Zone euro : la confiance économique au plus bas depuis plus de cinq ans
[ 30/07/08 - 11H34 ]

L'indice de confiance économique, résumant l'opinion des chefs d'entreprises et des consommateurs, a perdu 5,3 points en juillet, le plus fort recul mensuel depuis octobre 2001. A 89,5 points, il atteint de surcroît son plus bas niveau depuis mars 2003.

AFP

Le plus fort recul jamais enregistré depuis octobre 2001, juste après les attentats du World Trade Center. Selon les données publiées par la Commission européenne, l'indice de confiance économique, qui résume l'opinion des chefs d'entreprises et des consommateurs, a chuté de 5,3 points en juillet par rapport au mois de juin. A 89,5 points, il atteint de surcroît son plus bas niveau depuis mars 2003, soit un peu plus de cinq ans. Les économistes ont été désagréablement surpris. Dans l'environnement économique actuel, ils attendaient un repli de l'indice, mais bien plus limité, de l'ordre de 93 points.

La confiance a baissé en juillet dans tous les secteurs économiques, mais le déclin est "particulièrement prononcé dans les services", détaille l'exécutif européen. Des "reculs significatifs" ont été observés en Italie (-9,6 points sur un mois) et en Grande-Bretagne (-7,2 points) ainsi que, dans une proportion un peu moindre, en France (-4,7 points), en Allemagne (-4,2%) ou aux Pays-Bas (-3,9 points).

Publié parallèlement par la Commission européenne, l'indice du climat des affaires, qui mesure, lui, la confiance des seuls industriels, confirme cette tendance négative. Il a également nettement reculé, à -0,21 point contre 0,13 point en juin.

Ces indices confirment le ralentissement de l'activité économique dans la zone euro. La flambée des prix du pétrole et des matières premières tire vers le haut l'inflation en Europe, sapant le pouvoir d'achat des ménages et poussant les entreprises à réduire leurs coûts. Sans compter l'impact des difficultés de l'économie américaine et la propagation de la crise des "subprimes". Dans ce contexte, Astrid Schilo, interrogée par Bloomberg Television, s'attend à une croissance nulle au deuxième trimestre.